Paris, le 21 octobre 2020 – Après une étude réalisée en 2019 par le BIPE montrant le poids important de l’empreinte économique de ses membres dans l’Hexagone, le G5 Santé publie aujourd’hui une analyse de son empreinte sanitaire en France, mesurée par le cabinet d’experts CareFactory, à partir notamment des bases de données de l’assurance maladie. Ce cabinet a d’ailleurs conclu que « de par leur empreinte sanitaire et industrielle, les entreprises du G5 Santé constituent un outil clé de renforcement de l’indépendance sanitaire. »
Les résultats témoignent de la très forte présence des produits des entreprises du G5 Santé dans la vie des Français, avec 84% des patients qui ont bénéficié au moins d’un produit d’une entreprise membre du G5 Santé en 2018 et plus de la moitié qui ont recours à l’un de ces médicaments dans le cadre d’un traitement chronique d’au moins 6 mois.
L’impact budgétaire de cette empreinte sanitaire majeure reste pour autant très limité, à moins de 20% des remboursements de médicaments de l’assurance maladie en valeur.
L’empreinte sanitaire des produits des entreprises du G5 est tout aussi tangible dans le domaine des tests de diagnostic in vitro. Chaque jour, 12 000 patients bénéficient d’un antibiogramme et 4 000 d’un test de détection du sepsis.
L’offre de produits de santé des entreprises du G5 Santé assure la couverture de plus de 50 % de la liste des médicaments essentiels de l’OMS dans 5 aires thérapeutiques majeures (muscles et squelette, respiratoire, dermatologie, système cardiovasculaire, système nerveux). La totalité des segments de la liste de tests de diagnostics essentiels de microbiologie est couverte.
De plus, les principes actifs de 83% des médicaments produits par les entreprises du G5 Santé ont au moins une localisation de leur production en Europe ; pour les autres étapes de fabrication, c’est plus de 90% des médicaments qui sont produits en Europe. Les structures de fabrication des entreprises du G5 Santé sont aussi fortement ancrées en Europe et en France pour la production de systèmes et de tests dans plusieurs domaines cliniques (microbiologie, immunoessais, biologie moléculaire, …).
Cette solide empreinte sanitaire est un atout clé pour l’indépendance sanitaire de la France. Elle sera renforcée par les développements cliniques en cours, qui pour plus de 42% des essais portent sur la cancérologie, mais aussi sur les maladies du système nerveux, du métabolisme ou du système respiratoire. En outre, plus de 37% des essais cliniques menés par les membres du G5 Santé ont au moins un centre investigateur en France, cette proportion est plus du double de celle des autres entreprises pharmaceutiques (17% des essais avec un centre en France).
Cependant, cette forte empreinte sanitaire et industrielle ne doit pas faire oublier que le G5 Santé alerte depuis plusieurs années sur la fragilité du soutien à l’indépendance sanitaire de la France et de l’Europe, fragilité malheureusement mise en lumière par la crise sanitaire actuelle, malgré l’engagement exemplaire de tous les acteurs de la chaîne de soins.
Il faut rapidement, à partir des leçons de la crise que nous vivons, consolider les soutiens à l’indépendance sanitaire de l’Europe et singulièrement de la France. C’est dans ce contexte que le G5 Santé insiste sur l’importance de remettre un volet de politique industrielle dans la régulation budgétaire des produits de santé et qu’il soutient des propositions indispensables pour rebâtir l’indépendance sanitaire de la France et de l’Europe.
Propositions du G5 Santé :
Prendre en compte les enjeux industriels et sanitaires dans la politique des produits de santé ➢ Tenir compte des lieux de production et des investissements dans la politique des prix du Comité Economique des Produits de Santé ➢ Politique de prix en soutien aux produits exportés ➢ Moratoire sur les baisses de prix des médicaments à fort enjeu d’indépendance sanitaire ➢ Introduction d’une clause de fabrication dans un pays de l’UE dans les appels d’offre, notamment pour les marchés hospitaliers ➢ Mécanisme dérogatoire et rapide d’accès au marché pour les tests de diagnostic in vitro innovants
Construire une France et une Europe sanitaires indépendantes ➢ De la R&D à l’innovation : ▪ Soutenir la création d’une BARDA européenne (Biomedical Advanced Research and Development Authority), pour coordonner les efforts de recherche avec une priorité de santé affirmée et pour soutenir les partenariats public-privé ▪ Organiser une biobanque d’échantillons caractérisés accessibles aux industriels dans leurs travaux de R&D ➢ Renforcer l’Europe de la santé ▪ Instaurer un label « Made in EU » pour les produits de santé ▪ Définir une liste de produits de santé essentiels européens
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L’intégralité de l’étude de CareFactory est disponible ici
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